Personnage(s) : 1 homme
Durée : 1 h 25
Création :
Résumé :
Prof ! C'est le plus beau métier du monde. Comme la terre, il fait germer.
Idéaliste brisé par la violence et la nonchalance du milieu scolaire, ce “prof” – on ne dit plus “professeur” – a commis l'irréparable en tirant au pistolet mitrailleur sur sa classe de terminale.
Une version remodelée de L'enseigneur (1994), dans laquelle l'auteur a ajouté une dimension politique.
Extrait :
Le ministre de l'Éducation a dévisagé l'assemblée, d'un large regard semi-circulaire, et il a lancé – solennellement :
- Cet homme, mesdames et messieurs, que tout désigne comme tel, n'est pas un criminel. Tous les rapports le confirment. Il est vrai que, dans un premier temps, la justice – parfois un peu trop prompte dans certains cas inhabituels – la justice a conclu au crime. L'opinion publique, quant à elle, a parlé de démence, de folie passagère. Erreurs que tout cela ! Au matin du 17 février, vous avez commis, monsieur – reconnaissons-le –, un geste “déplacé”. Mais aujourd'hui, avec tous les experts, je peux affirmer que ce geste relève de la santé publique : il porte le nom scientifique de “maladie professionnelle”. Au même titre que le saturnisme ou la silicose. Une maladie par bonheur encore peu répandue, mais dont chaque enseignant risque, du jour au lendemain, d'être frappé.
Presse :
On entre de plain-pied dans le problème soulevé par le système éducatif contemporain.
Marion Thébaud, Le Figaro
Le texte du belge Jean-Pierre Dopagne est saisissant de justesse. Oscillant sans cesse entre fermeté et tendresse, cynisme et humour, il rend palpable le drame intime de cet homme, incapable de se résigner, devenu criminel par amour du métier.
Marie-Claire Roy, National Hebdo
Traductions :
néerlandais, anglais, anglais USA, italien, espagnol, catalan, portugais, norvégien, lapon, suédois, roumain, bulgare, tchèque, polonais, turc, hébreu